Points principaux du projet

L’initiative de régénération des récifs a beaucoup progressé depuis deux ans, avec la création :
d’une banque génomique d’envergure mondiale pour les récifs coralliens et les océans ;
d’un dépôt de coraux congelés contenant des coraux prélevés dans deux des trois grands océans de la planète. Ces biobanques réfrigérées constituent une protection majeure contre une disparition des coraux due aux effets néfastes du dérèglement climatique, aux maladies ou à l’appauvrissement de la diversité génétique ;
d’innovations dans le domaine de la cryogénie qui repoussent les frontières de la physique et de la biologie pour multiplier, à terme, les types de tissus conservés dans nos banques, notamment les œufs et les embryons de nombreux organismes aquatiques (jusque là impossibles à conserver !) ;
de changements dans la façon dont le Smithsonian pense et créée ses collections. Le Smithsonian est le premier grand musée au monde à systématiser la mise en place de collections congelées pour de nombreux organismes différents, en particulier des récifs ; et
de solutions de conservation créatives pour les récifs, que l’on peut désormais appliquer dans le monde entier.
LOCATION(S): Belize

Océanographe au Smithsonian, Mary Hagedorn dirige un réseau mondial de chercheurs dans le cadre de l’un des programmes de conservation des océans les plus singuliers du monde actuel, l’Initiative de régénération des récifs, qui se consacre à la cryoconservation des espèces marines. Des pratiques telles que les zones de protection marines peuvent atténuer la perte de diversité génétique dans les récifs, certes, mais elles ne suffisent pas ! Les effets mondiaux du dérèglement climatique continueront d’éroder les récifs de la planète, entraînant une baisse continue de la population et une perte de la biodiversité. Des techniques de conservation telles que les banques génétiques d’échantillons gelés sont très prometteuses pour contrer ces menaces. Congelées dans l’azote liquide, mais vivantes, les cellules peuvent se conserver pendant des siècles. Il existe très peu de collections d’espèces cryoconservées spécialement à des fins de conservation, et moins encore pour les espèces marines. Le travail de ce groupe de chercheurs est d’autant plus crucial qu’il est le seul au monde à concevoir et appliquer cette technologie moderne pour protéger les récifs.